jeudi 10 juin 2010

Il fait trop chaud pour travailler

Qui a dit que Juin c'était la saison des pluies ?

Certains téléphiles se rappelleront peut-être de la pub de pulco qui m'a inspiré le titre du jour. Cette phrase culte était particulièrement d'actualité la semaine dernière, non seulement parce qu'il faisait un temps caniculaire (qui laisse présager un été brûlant, je commence d'ailleurs à comprendre pourquoi les grenouilles mugissent la nuit), mais aussi parce qu'on n'a pas travaillé vendredi !! Finalement le Japon c'est plus ce que c'était, il y a du laisser-aller. Nous avons donc profité du beau temps pour faire une petite ballade dans les montagnes japonaises. Et si vous le voulez bien, je vous propose de m'accompagner rétrospectivement dans cette aventure. Enfin, n'oubliez pas qu'on est au Japon quand même donc c'est pas moi qu'il faut suivre, mais c'est le chef. Et d'entrée il a fait un démarrage canon qui m'a fait d'abord sourire au début (en l'imaginant s'écrouler au bout d'une heure), mais contre toute attente il a tenu la route et nous a tous épuisés :



Etant donnée la situation, il valait mieux donc dès le départ envisager un plan B en cas de perte. Ca tombe bien, voici que mon collègue nous donne à chacun une carte. Mais pourquoi ça le fait rire ?



Si on ne comprend pas, pas d'inquiétude, le parcours est très bien balisé !



Nous voici donc parti pour l'ascension du mont Matsuo, c'est à dire "Matsuo-Yama". Cette randonnée se situe pas très loin de chez moi, à 5 stations d'écart à peu près soit environ 20 minutes. Et déjà que Sanda, malgré ses 100 000 habitants ressemble à un village, me voici donc très vite en plein milieu de ce qui me semble être la campagne profonde japonaise.
Dès le début du parcours, nous avons un peu marché entre les rizières et les champs de thé.





J'en profite pour signaler que les rizières sont remplies de têtards. Le rêve que vous faisiez peut-être d'Uncle Ben's s'effondre.

Vous l'aurez compris, la surface disponible dans ce pays est assez réduite et pour véritablement ne plus trouver de trace d'activité humaine, il faut vraiment que ça grimpe ! Et justement ça grimpe bien ici figurez vous.



Comme on n'est pas non plus à l'armée, on s'est quand même accordé quelques pauses casse-croûte. Je dis "casse-croûte", mais ça fait maintenant plus de deux mois que j'ai pas vu la couleur d'une croûte de pain justement. L'en-cas de base ici, c'est l'onigiri : une sorte de triangle de riz fourré (au saumon par exemple) et entouré de nori (une algue séchée). Sans vouloir jouer les fayots (c'est au Mexique les fayots), c'est vraiment très bon ça aussi !

Même si une pause casse-algue coupe toujours un peu les jambes, la suite du parcours vaut quelques photos supplémentaires. D'abord celle du sommet qui n'est certes pas incroyablement haut (un peu moins de 700 mètres), mais où la vue est une belle récompense :



Mais le plus surprenant reste à venir. Sans avoir été averti, voici ce que l'on peut découvrir dans une montagne japonaise au détour d'un virage :



Mystérieux n'est-ce pas ? Et bien j'aurais du mal à vous expliquer ce que c'est puisque mes collègues n'ont pas l'air d'être fan de bouddhisme. En tout cas c'est bouddhiste et même internet ne peut pas me dire grand chose à part que c'est une ruine d'un ancien temple qui se situait il y a très longtemps à cet endroit-là... Moi qui disais qu'il fallait que ça grimpe pour ne plus voir de trace humaine, je m'aperçois que ça n'a pas toujours été le cas.

Si la photo ci-dessus est sûrement un des exemples les plus spectaculaires de ces ruines, bien d'autres petites statues nous surprenaient au fur et à mesure de notre avancée.



La suite du périple est plus conventionnelle : coup de soleil, chutes, sanglier. Non pas de sanglier heureusement et de façon générale pas beaucoup d'animaux !

Après l'effort, le réconfort. Ceux qui avaient pas goûté à l'onigiri pouvaient se rabattre sur le resto du soir. Je n'ouvrirai que très brièvement la page gastronomie aujourd'hui, juste pour dire que depuis mon arrivée, j'ai constaté qu'un repas japonais ne suit aucune logique. En d'autres termes, même si j'exagère sûrement un peu pour bien me faire comprendre, il n'y a pas vraiment de schéma "entrée-plat-dessert". Ce soir là, une multitude de petits plats très variés sont passés devant mes crocs sans que je n'arrive à déterminer une quelconque logique dans ce défilé. La semaine précédente, je m'étais fait la même réflexion lorsque nous étions invités chez mon chef... pour manger encore une fois, comme quoi les japonais ont un sacré coup de baguette.

And the winner is ?...



Des têtes de gambas grillées ! J'ai trouvé ça un peu glauque toutes ces têtes gisantes sur le même plateau. Etant très perplexe au début, j'ai commencé par regarder mes voisins. C'est simple, il suffit de les manger, en entier (sauf les antennes si elles sont trop grosses), c'est croquant mais (vous allez finir par ne plus me croire) c'est une nouvelle fois délicieux ! Et le reste me rétorquerez-vous ? Le corps sert tout simplement à faire des sushis. Les gambas se mangent donc aussi crues.

Bon appétit bien sûr !

2 commentaires:

  1. ... la prochaine fois qu'on fera un repas chez tes parents n'espère pas que je mange les têtes de gambas...
    et ils en font quoi des pinces??

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  2. j'espère que t'as pas oublié l'hepatum dans ton kit de survie...
    comme tu vois, j'effectue mon retour en force après plus de 2 mois de déconnexion internautique (bravo SFR !!!) ; je vois que j'ai énormément de lecture en retard, tant mieux : de quoi occuper mes vacances très prochaines !!
    a très bientot, muxus !
    Agnès

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