jeudi 3 juin 2010

Va chercher

Ne partez pas tout de suite, "va chercher" n'a rien à voir avec mes activités professionnelles. Je vous bassinerai un autre jour avec mes histoires de particules qui se volatilisent subitement telles des ninjas. En fait le titre du jour doit être pris ici au premier degré puisque je compte aborder aujourd'hui le thème du Softball. Kesako ? (NDLR : locution occitane aux allures japonaise).

Google me souffle que la meilleure traduction serait "Balle molle", en précisant très poliment qu'il s'agit d'une expression "nord-américaine". Effectivement ça sent bon le Québec une telle expression tabarnak ! Mais la meilleure façon de définir le Softball est de faire un parallèle avec le Baseball puisque ce sont deux sports qui se ressemblent comme deux grains de riz. Va falloir que je me calme sur mes blagues pourries, j'ai peur qu'on finisse par croire que je suis raciste. J'ai pas envie de finir comme Zemmourrr. La balle molle ressemble donc à la balle dure, de la même manière qu'il fut un temps où les Guignols surnommaient Balladur "couille molle", mais là je m'égare un peu.

J'ai donc testé la balle molle avec mon laboratoire le week-end dernier. A ma plus grande joie d'ailleurs, non seulement parce que c'était un samedi, mais aussi parce que ça faisait un petit moment que j'en avais envie. En effet, j'avais découvert l'année dernière à l'occasion des championnats du monde - remportés par le Japon - que le Baseball est le sport le plus populaire ici.

Pour ne pas paraître trop ridicule, j'ai appris grossièrement les règles quelques jours avant la rencontre.



Donc pour faire simple il y a deux équipes. Dans chaque manche, le lanceur d'une des deux équipes envoie la balle au batteur. Entre parenthèses, s'il est fourbe, il peut s'amuser à envoyer des balles irrattrapables juste pour énerver le batteur. Sans vouloir généraliser mon expérience personnelle, c'est une technique qui marche bien sur un basque je pense.



Si le batteur arrive à frapper la balle correctement, il peut alors courir et faire un petit tour pour marquer un point. Sinon il est éliminé, un peu comme dans la vraie vie. Les autres joueurs ont pour mission de récupérer la balle et de la renvoyer le plus vite possible près de la zone de lancer pour que le batteur s'arrête de courir. Et ça continue jusqu'à ce que 3 batteurs soient éliminés. En tout il y a 2 x 9 manches.

Mais surtout, la grande particularité du Softball est qu'il est plus facile à jouer que le Baseball. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a rencontré un véritable succès assez rapidement. "Plus facile", ça veut surtout dire que c'est plus simple de frapper balle puisque celle-ci est relativement grosse, et qu'elle se lance "à la cuillère", c'est à dire plus lentement.



Pour avoir testé ce jeu, j'ai trouvé ça plutôt drôle. Le meilleur moment est bien entendu celui où on est batteur. Ayant reçu une solide formation théorique de maître Dalmau lors de mon stage au Mexique, je savais qu'on pouvait certes frapper comme un mulet, mais aussi qu'on pouvait faire un amorti pour avoir plus de chances de toucher la balle (quitte à courir moins loin). Au final, j'étais le seul à avoir tenté un amorti pendant tout le match et comme forcément je me suis loupé (et pas de peu), ça s'est transformé en un moment de solitude. Moralité, il faut pas trop se poser de questions et donner tout ce qu'on a :



Néanmoins ce moment de solitude n'était rien comparé à quelques manches plus tard où j'ai couru plusieurs fois tête baissée croyant que notre batteur avait réussi son coup. En relevant la tête, certains se demandaient ce qui m'arrivait, d'autant plus que des collègues m'avaient plusieurs fois répété ... en japonais hélas... que la balle était "out". Bref vous l'aurez compris, cette virée sportive était aussi intéressante pour son côté folklorique. Si j'ai bien rempli mon rôle de gaijin Français, les japonais n'étaient pas en reste. A titre d'exemple au début et à la fin du match, les deux équipes devaient se mettre en rang face à face pour se saluer respectueusement, comme dans la vraie vie encore une fois.

Pour l'anecdote, nous avons perdu 9 à 8 ce qui est certes un grand déshonneur. Néanmoins, nous avons quand même fait preuve d'une résistance quasi-héroïque puisque nous étions menés 5 à 0 à l'issue de la première manche. Ca me fait penser qu'il faudra que je demande à un collègue comment on dit "embrasser le cul de Fanny".

Une telle combativité méritait donc récompense. Ou alors c'était une punition je sais pas, mais toujours est-il que nous nous sommes rendus ensuite au resto chinois ! Non, sérieusement c'était plutôt bon, rien à voir avec les langues de canard cartilagineuses du 13ème arrondissement. Enfin je sais pas comment ça se passe dans les vrais restaurants chinois mais j'ai remarqué dans celui-ci certaines particularités bien japonaises. La preuve en images.



L'heure est venue pour moi de conclure. Comme le dirait un vendeur japonais "Onegai itashimaaasu ! Hai ! Domoooo ! Sayonaraaa... Hai ! Domo arigato gozaimashitaaaa ". Ou plus modestement "Au revoir" !

2 commentaires:

  1. Génial !!! Je suis jaloux !!! J'aurais trop voulu jouer !!! En plus pile poil je suis en train de regarder la série de téléfilms japonais tiré du manga "Rookies". A lire pour les (potentiels) amateurs de baseball et de vie lycéenne japonaise.
    A plus man !!!
    Keja

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  2. Jolies fleurs.. Je les ai mises en fond d'écran sur l'ordi du boulot, c'est sympa (et surtout ça égaye le lundi matin..). Sinon, j'aurais bien voulu te voir taper la balle! On voit tes collègues, mais toi... tu es où? muxu

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