jeudi 24 juin 2010

Koh-be Lanta

Heureusement que j'ai causé un peu de l'équipe de France la semaine dernière, parce que tout s'est passé très vite !! C'était bref et pas intense. Du coup je suis emmerdé, si ya plus de foot, que vais-je bien pouvoir écrire ? Ah oui c'est vrai pardon : "Sarko démission !!!". Arf ça fait toujours du bien.

Bref je vous parlais donc du Japon. Du moins jusqu'à aujourd'hui car comme allez le voir, même si je suis pas allé bien loin, j'étais un peu ailleurs le week-end dernier. En effet, même si je vous ai déjà causé 2 fois de Kobe sur ce blog, je ne me suis pas encore attardé sur la nature-même de cette ville, à savoir son ouverture vers l'étranger.



Tout à commencé en l'an de grâce je sais pas combien, j'ai jamais aimé apprendre les dates en Histoire. Mais comme je l'ai déjà souligné ici, le point de repère de l'Histoire japonaise, c'est Fernando Tokugawa, qui vous est maintenant sûrement familier (pour les plus dissipés, c'est LE grand unificateur du Japon qui a établi une société très hiérarchisée qui s'est fermée au reste du monde pendant environ 3 siècles).

Et bien tout juste avant la révolution Meiji qui a mis fin a cet incroyable isolement (sans équivalent je pense), l'ouverture vers le monde extérieur s'est en grande partie faite par l'intermédiaire de Kobe. Cette ouverture s'est faite bien entendu sous pression des défenseurs de la paix dans le monde qui étaient cependant peu nombreux à ce moment-là du match, mais qui furent appuyés par les marchands, qui eux par contre étaient légion (y compris peut-être au sens purement militaire).

Voici une illustration que l'on trouve au musée de Kobe, et qui montre que l'ouverture dont je parle ici s'est manifestée non seulement par un grand développement économique, mais aussi par un changement de coutumes. En clair, il était bien vu de copier l'occident, en particulier en ce qui concerne le style vestimentaire. Au fond, c'était un peu comme maintenant finalement.



Kobe a donc été historiquement une ville fréquentée par les étrangers, qui entre parenthèses n'occupaient pas les plus mauvaises positions. On voit pas bien sur la photo ci-dessous, mais ceux qui bossent, c'est les japonais, et le chefaillon c'est un blanc.



A l'époque aussi on travaillait plus pour gagner plus. Les chinois quant à eux jouaient un rôle d'intermédiaire (ne serait-ce que pour des raisons linguistiques, car eux n'avaient pas vécu une telle coupure vis à vis du reste du monde) entre occidentaux et japonais.

Tout ça pour dire que Kobe est devenue une ville cosmopolite, et l'est restée jusqu'à aujourd'hui. A la lumière de ces quelques explications, on comprend donc pourquoi il y a un quartier européen et un quartier chinois à Kobe. Je me permets d'insister un peu car je sais bien que cela peut paraître relativement banal pour un Français, mais il faut savoir qu'ici, il s'agit d'une situation vraiment inédite. Dans la plupart des villes, il est en effet rare de croiser un étranger par exemple.

Voici donc d'abord quelques clichés du quartier Européen. Je passe vite dessus parce que je pense que ça ne vous dépaysera pas beaucoup (quoique).



Comme vous le voyez, même si l'endroit contraste avec un quartier japonais, cela ne ressemble que de loin au style français (les fenêtres peut-être ?...). De façon générale, j'avais un peu l'impression d'être nulle part, comme si tout cela n'était qu'un décor en carton. Les intérieurs se visitent moyennant quelques yens. La politesse bien que condition nécessaire n'est pas toujours une condition suffisante. Ce qui se visite, ce sont des mobiliers datant aussi de l'an de grâce quelque chose, mais là sérieusement mon manque de culture fait que je préfère ne pas trop me risquer à commenter les divers vases, meubles, porcelaines de Dijon etc.

Toujours est-il que ces Européens/Américains étaient apparemment "de la haute".





Par ailleurs, on trouve aussi dans ce quartier occidental des églises et des boutiques spécialisées dans le mariage à l'occidentale qui coexiste ici avec le mariage traditionnel (pourquoi choisir ? Après tout il suffit que la mariée change 36 fois de robe).

Le quartier chinois quant à lui offre une atmosphère radicalement différente ! Contrairement au quartier Européen, je peux difficilement juger si ça ressemble vraiment à la Chine ou non. Toujours est-il qu'on est assez frappé par l'omniprésence du rouge dès qu'on arrive ! Et les dragons ne sont jamais bien loin.



Mais surtout on trouve dans le quartier chinois des commerçants avec de nombreux stands qui vendent des spécialités culinaires. Et vous allez voir qu'ils sont joueurs parfois. Je vous défie de reconnaître ce que la demoiselle prépare sur la photo ci-dessous.



Mais ça c'est juste l'échauffement, 10 mètres plus loin, on trouve bien mieux : des pinces d'un crustacé quelconque (non identifié). Après une brève discussion avec le cuisto ("On peut manger quelle partie ?" "-Tout"), j'ai pas pu résister.





Vous me croirez peut-être pas, mais c'est une des meilleures choses que j'ai mangées depuis mon arrivée (même si la carapace colle un peu aux dents) !

2 commentaires:

  1. Des Baozi !! (Ca y ressemble en tout cas !)

    RépondreSupprimer
  2. est-ce à dire que ce crustacé était particulièrement goûteux ou que tout ce que tu as mangé jusqu'à lui était particulièrement dégueu ?! En tous cas toutes ces photos où l'on aperçoit des stands-cuisine où les japonais s'affairent à mitonner des denrées non identifiées sont vraiment tripantes (...) beaucoup plus que l'accolade MarkVadonald de la première tof ou celle du quartier européen complètement asseptisé...
    Muxus
    a

    RépondreSupprimer